Trang again
« Trang
Hotel » à Trang : nous l’avons choisi parce qu’après quelques Chang,
il est plus facile de retenir le nom de l’hôtel.
Mon sac a le même
volume qu’à l’aller mais il est trois fois plus lourd : à la place de ma
réserve de PQ, Ma y a fourré sculptures en tek de grenouilles et d’éléphants
ainsi que des blocs calcaire de corail mort. Pour que je ne puisse pas refuser,
elle m’offre tout ce barda.
Bangkok again
Retour
à Sukhumvit, un air de Cinquième Elément. Seuls les taxis ne volent pas.
Tapinage, bars à putes, bordel en plein air, prostituées bien mises, clients
blancs, les jeunes, beaux, minces avides de découvrir le monde, les moins
jeunes en débardeurs, mal rasés, mal soignés, mal dans leur peau, tatoués,
crânes rasés, look de supporters de foot anglais mal vieillis et quelques vieux
en mal de fantasmes. Au pied du Landmark Palace, rampe un mendiant
cul-de-jatte, les mains jointes autour de son gobelet. Myriades de marchands de
bibeloterie sur les trottoirs, taxis trouant la rue de leurs lumières vives,
néons et sonos des bars, faune en goguette, vendeuses ambulantes en lourd
costume traditionnel du Nord, restos de toutes les contrées, même Mc Donald et
Starbuck, misère la plus crasse jouxtant, à une épaisseur de vitre, les
dégustateurs de bordeaux, montreurs d’éléphants, marchands de fruits, de
graines, d’oiseaux vivants, 100 baths pour en libérer six « Hippi New
Year, Good Luck », d’insectes laqués, chenilles, cafards, sauterelles,
vers grillés, enfants en pyjamas, rabatteurs « Young ladies ?
Cheap !», souteneurs, Internet cafés, beauty salons, salons de massages de
toutes les sortes même des pieds, laundry, cabines de karaoké, grattes-ciel,
grands
magasins climatisés, le tout compressé sur à peine 10'000 mètres carrés. Un
couple en genèse improbable, elle jeune entraîneuse, lui vieil eurasien se
tiennent par la main, chacun avec son espoir. Ils passent devant un homme âgé
qui souffle dans une flûte de pan sans en tirer un son. A ses pieds une vieille
accroupie tend un gobelet vide.
Salle
du petit déjeuner de l’Hôtel Nana : les bas fonds de Liverpool.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire