17 déc. 2002

Petchaburi, bistrot


« Rabiengrimnum », pension resto recommandée par Lonely Planet. Accueillant îlot de charme où l’on est allé déjà dix fois sur d’autres continents. Terrasse sur la rivière, volets
de bois, ventilateurs, Simon & Garfunkel, carte en anglais, photos de Gandhi et de Paul Anka. Au croisement d’Ubud, le café sur la jungle, le Honest Osie, dans cette ville de l’Arizona au sud d’Arches National Park dont je ne me souviens plus du nom. Ah oui, Moab ! Des endroits paisibles où l’on fait tout pour qu’on se sente chez soi. Comme à Ios, au bout de Milopota Beach, chez Anna. Bien sûr, les problèmes émergent, mais on sent qu’on finira par les résoudre : les stupas et temples sur la colline que Ma voudra inévitablement visiter, la salade verte sur le plat de nouilles sautées que l’on n’ose manger ou les premiers toilettes vraiment thaïs (sans papier) par lesquelles il faudra bien passer avant demain. Voilà, je savais bien que ça me rappelait aussi un autre endroit, c’est ce bistrot de Luang Prabang où nous nous retrouvions tous les soirs mais qui était plus authentique : il ne passait pas de tubes amerloques des seventies comme ici.


- ça te dirait d’aller faire un tour dans la jungle ? Ils offrent de bonnes conditions ici, lâche-t-elle en feuilletant négligemment un prospectus.
- …
- On a de la chance, ce n’est plus la saison des sangsues.
Je savais bien que cette harmonie serait éphémère. Pour m’encourager à l’aventure, Ma me lit des extraits du livre d’or du resto sur la virée en jungle :
« …I  am  just   proud   to   have    survive »
“… On  a  passé  son  temps  à  se  mouiller.”
«…Vu      beaucoup    de   traces   d’animaux   mais   pas    d’animaux,    sauf   des  sangsues. »
« …Après la lotion anti moustiques du guide, tu n’as plus besoin de te raser à vie. »





Dessin de Ma :

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